Porn
En matière de sexualité les sociétés se positionnent de manière variable selon les pays et les époques. Il est bien difficile de voir une relation simple, naturelle, non chargée entre une morale organisatrice du permis et de l’interdit, et les différentes formes que peuvent prendre les pratiques sexuelles. Mais notre société se caractérise entre autres par une forme d’hypocrisie à l’égard des choses du sexe, et particulièrement de ce qu’on nomme la pornographie.
En Europe au 17e siècle s’est développé un courant de pensée en rupture d’avec la société: les Libertins. Ce courant était d’abord politique et philosophique. Il prônait la libre pensée, mettait en question la religion et la royauté, refusait tout dogmatisme et affirmait l’autorité morale de l’individu sur la morale religieuse, considérant que celle-ci s’était rangée du côté du pouvoir et participait à la domination des princes sur le peuple.
Le libertinage dans les relations amoureuses, soit une large liberté sexuelle, est né à cette époque. Ainsi le livre «Les liaisons dangereuses» de Pierre de Laclos (1782) raconte les aventures de la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, qui furent amants par le passé, et qui se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se narrer leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient et qui constituent le corps de l’intrigue.
La sexualité a de longue date été représentée sous forme d’histoires ou d’images.
Le tableau du respecté peintre Courbet, «L’origine du monde» en est une illustration assez directe. Image pornographique (au sens où les organes génitaux sont montrés, comme nous le verrons plus loin) ou sacralisation du corps féminin en tant qu’origine de la vie humaine? Ce tableau avait choqué dans le 19e siècle puritain.
Madame Bovary, de Gustave Flaubert, fut en partie censuré dans sa première édition et valut à son auteur [...]
Le censeur pornographe
Je le sens, on va me dire que je cède à la pornographie ambiante. C'est un vieux reproche que déjà se jetaient à la figure les sophistes du Banquet des sages (13, 567b) d'Athénée de Naucratis (IIe / IIIe s. ap. J.-C.): « on ne se tromperait pas en t'appelant pornographe ». Je répondrai en ces termes. D'abord, il faut se réjouir de cette insulte, parce qu'elle est bien grecque. Elle signifie littéralement "peintre de p..." De ce reproche sont sortis le mot de pornographie et tout un genre littéraire puis cinématographique. C'est un peu comme si l'anathème avait engendré ou propagé la pornographie...
https://ch.hypotheses.org/962
Du coup la représentation sexuelle est tollérée aux travers de peintures de décors lorsqu'il s'agit de rappeller les mythes de l'antiquité, des petits satyres à la flute de pan, mais est rangée sur l'étagère du mauvais en général, aux côtés du satanisme et du païen dès lors que les sexes et les thèmes sont moins flous.
Alors la tentation est trop forte, païens, agnostiques et athées que nous sommes, conscients de la l'incohérence du catholiscisme qui sévit en france, en europe et outre mer (USA et génocides d'authoctones : mayas, aztèques, ammazoniens, amérindiens, inuits...) nous prenons un malin plaisir à controverser l'évangile et le reste. to top
« Pornographie » : étymologie par Adrian · Publié 26/08/2018 · Mis à jour 21/11/2020
Pornographie vient du grec ancien porne (πορνη), « prostituée», et de graphos (γραφω), « écrire», « peindre». La pornographie est donc littéralement l’action d’écrire sur les prostituées ou de peindre les prostituées. L’étymologie de pornographie ne dit pas le sens moderne du mot etymologie de pornographie.
Alors quoi, une femme posant pour un peintre n'exposant qu'un début de galbe de sein et de hanche est un modèle, la femme posant nue exposant son sexe et sa poitrine entière est une catin ?
Cependant, le terme n’a pas ce sens aujourd’hui. La pornographie, réduit par apocope à porno, désigne la représentation, écrite, visuelle ou symbolique, de l’acte sexuel. Le concept moderne de pornographie a été probablement forgé en France, au siècle des Lumières, à partir de racines grecques. Elle est souvent opposée à l’érotisme, bien que la différence entre les deux concepts relève de l’interprétation.
Par exemple Franz von Bayros joue avec ses sujets de prédilections dont la masturbation féminine, le lesbianisme, mais aussi la zoophilie ou le fétichisme. Sans pour autant tomber dans le scandale absolu du simple fait que l'on peut aisément imaginer que ses pratiques ont été et sont toujours pratiquées.
Petite anecdote : Par un matin 2001 en terrasse de café, attendant l'heure d'ouverture de "l'école", je vis à quelques cinq six mètres de moi une femme d'une soixante d'années, lire, un gros chien blanc à ses pieds, un chien de montagne des Pyrénées. Puis, un moment, je tourne un peu le regard et je vis qu'elle avait quitté sa sandale et placé son pied entre les pattes arrière de sont chien ! je fus - ha ! - stupéfait !
Avec l’avènement d’internet, un débat de plus en plus important se développe sur la place de la pornographie dans la société. Déduire de l’étymologie de pornographie l’idée que cette activité s’assimile ou se réduit à de la prostitution est infondé.
Pornê et hétaïre
Les Athéniens de l’Antiquité distinguaient la pornê (apparenté à pernêmi, vendre) de l’hétaïre. La première, placée au bas de l’échelle sociale, est payée à la passe et reçoit une rétribution en argent, ce qui assimile son activité à la vente anonyme d’une marchandise. La seconde, plus proche de notre conception de la courtisane, reçoit des cadeaux d’un nombre restreint d’amants.
https://www.laculturegenerale.com/etymologie-pornographie/
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L’hétaïre était une prostituée de haut rang dans la Grèce antique. Les hétaïres ne se contentent pas d’offrir des services sexuels et leurs prestations ne sont pas ponctuelles : de manière littérale, ἑταίρα / hetaíra signifie « compagne ». Elles possèdent généralement une éducation soignée et sont capables de prendre part à des conversations entre gens cultivés, par exemple lors des banquets. Seules entre toutes les femmes de Grèce, Spartiates exceptées, elles sont indépendantes et peuvent gérer leurs biens.
La concubine reçoit des dons de quelques « compagnons » (hetairoi) ou « amis » (philoi), qui assurent son entretien, et à qui elle accorde ses faveurs.
Aspasie, maîtresse de Périclès, est ainsi la femme la plus célèbre du Ve siècle av. J.-C. Elle attire chez elle Sophocle, Phidias ou encore Socrate et ses disciples.
Selon Plutarque, « elle domin[e] les hommes politiques les plus éminents et inspir[e] aux philosophes un intérêt qui n’[est] ni mince ni négligeable ».
L'actrice Colette en pleine représentation du mimodrame "La Chair", écrit par Georges Wague, également son partenaire à la scène, en 1907.
la-prostitution-mondaine-ou-le-mariage-bourgeois
Sur scène un sein nu en 1907, bataille contre le crop-top en 2021...
Avec Thaïs libre, Diogènes se masturbant sur l'agora, Hipparchia elle, baisait dans la rue...
Par contraste avec le rôle effacé des femmes grecques, Hipparchia suit son mari dans tous ses déplacements. Elle investit des lieux traditionnellement réservés aux hommes comme les banquets. C'est à l'occasion d'un banquet qu'elle formule un sophisme célèbre.
Théodore l'Athée l'apostrophe avec une remarque empreinte de la morale traditionnelle : « Qui donc a laissé sa navette sur le métier ? ».
Elle lui répond : « C'est bien moi, Théodore. C’est moi, Théodore, mais ce faisant, crois-tu donc que j’ai mal fait, si j’ai employé à l’étude tout le temps que, de par mon sexe, il me fallait perdre au rouet ? »
Hipparchia et Cratès auraient eu deux enfants...
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"A Paris, l’Eglise catholique exploitait 3000 bordels et 40 000 prostituées : mères célibataires, vierges violées, veuves ou répudiées."
« On ne peut traverser le pont d’Avignon sans rencontrer deux moines, deux ânes et deux putains. »
Ce célèbre adage médiéval témoigne de la vitalité du « plus vieux métier du monde » dans la cité des papes. Mais bien d’autres villes de France peuvent se targuer d’une telle réputation. S’il est certain que l’Église et l’État exploitaient les bordels et prostituées déclarées, rien n’atteste qu’ils géraient la totalité des 3000 bordels parisiens du 15e siècle, et des 40 000 prostituées parisiennes du 18e siècle, pour la plupart clandestines.
BIBLIOGRAPHIE- Jacques Rossiaud, La prostitution Médiévale, édition Flammarion 1988
- Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution du Moyen Age au XX° siècle, édition Cabédita 2007
- Séverine Fargette travaille sur le thème « Violence, justice et société en France au Moyen Age ». Elle prépare une thèse sur le conflit entre armagnacs et bourguignons (1407-1420).
- Erica-Marie Benabou, « La prostitution et la police des mœurs au XVIIIe siècle »
- Charles Jérôme Lecour, « La Prostitution à Paris et à Londres »
- Alexandre Parent du Châtelet, De la prostitution dans la ville de Paris, considérée sous le rapport de l’hygiène publique, de la morale et de l’administration : ouvrage appuyé de documents statistiques puisés dans les archives de la Préfecture de police
- Jean-Marc Berlière, La police des mœurs sous la IIIe République. Limites et réalités d’une « Police Républicaine »
Les causes anthropologiques
L’Église contrôle la sexualité pour garantir des héritiers légitimes.
Le Moyen-âge s’étend sur près d’un millénaire, de 476 (chute de Rome) à 1453 (fin de la guerre de Cent-Ans).
Compte tenu du rôle de l’Église dans la prostitution, il est utile de marquer son début en France avec la conversion chrétienne (496) de Clovis, roi des Francs.
Ce baptême marque en effet le début du lien entre le clergé et la monarchie française, dorénavant le souverain règne au nom de Dieu et seuls ses descendants légitimes (fils conçus dans le mariage) peuvent accéder au trône. La légitimité passe par la foi catholique et par les liens sacrés du mariage (seul garant de la reconnaissance de paternité).
On remarquera qu’au Vatican, l’âge du mariage est aujourd’hui encore de 14ans pour les filles, il était de 12 ans jusqu’au début du XXe siècle.
Fortde l’autorité divine, le clergé catholique se donne comme mission sociale de réglementer la sexualité (virginité & chasteté).
Cette réglementation se colore à la fois du rôle sexuel pervers attribué à la femme dans la chute biblique de l’homme (la pomme d’Ève) et d’une application confrontée aux débauches et contingences de l’époque (la paternité n’est plus garantie). Inutile de dire que la prostitution n’a officiellement pas droit de cité.
En croisade contre le sexe :Durant ce millénaire, pas moins de 25 conciles, dont quatre des conciles du Latran, vont en effet exiger la chasteté avant le mariage, condamner le plaisir sexuel et interdire les positions qui ne servent pas uniquement à la procréation.
Toutefois, malgré les nombreux interdits et exigences de l’Église, tous les actes sexuels illicites se pratiquent, et pas toujours en cachette, loin de là! Ainsi en est-il de la prostitution, une pratique hautement dénigrée par l’Église, et pourtant répandue à travers toute la France, y compris par les bons offices des religieux et religieuses, avec le soutien dévoué de la noblesse…
Pour prévenir les viols collectifs :Le terme « viol » n’apparaît qu’au XVIII° siècle. Avant on parle d’efforcement ou de défloration si le viol a lieu sur une femme vierge. Le viol est très courant à l’époque médiévale, cependant peu de plaintes sont à noter : peur des représailles, honte sur la famille…
histoire-de-la-prostitution-en-france to top https://www.universalis.fr/encyclopedie/pornographie/
C'est une entreprise infinie que de définir la pornographie et de marquer ses différences et ses similitudes avec son distingué voisin, l'érotisme. Beaucoup s'y sont appliqués et l'exercice est devenu académique. C'est que ces deux notions sont à la fois enchevêtrées et remuantes. Elles bougent à mesure que passent les siècles et, parfois, elles échangent leurs places. Dix ans ou cent ans ont suffi pour que Flaubert, Miller, Pauline Réage ou Emmanuelle Arsan cessent d'être obscènes ou pornographiques pour gagner d'autres labels : classiques ou érotiques. L'érotisme est souvent la pornographie de la veille. D'une culture â une autre, de même, les frontières de la pornographie sont variables. Les Suédois ont longtemps tout regardé sans honte ni surprise quand certains pays musulmans ou socialistes détestent le plus timide des strip-teases. Enfin, la pornographie est taillée sur mesure pour chaque individu. Chacun sécrète sa propre pornographie. Ce qui choque l'un réjouit son voisin ou le laisse de marbre. Comment, dans ces conditions, avancer une définition stable et universelle de la pornographie ? En vérité, ce terme est étrange en ce qu'il semble privé de contenu et de contour en même temps. C'est un sac vide dans lequel chacun entasse ce qu'il veut - parfois son rêve et parfois son dégoût -, compte tenu de sa culture, de sa classe sociale, de l'éducation qu'il a subie, de ses fantasmes. Lewis Carroll a inventé le mot valise. Le mot " pornographie " pourrait passer pour un " mot poubelle " chargé de recueillir tout ce que, de l'érotisme, de la sexualité ou de la volupté, on refuse ou convoite. Robbe-Grillet résume cela par sa formule : " La pornographie, c'est l'érotisme des autres. " Et l'on pourrait ajouter cette nuance : "Dis-moi ce que tu tiens pour pornographique et je te dirai qui tu es. "
Problème de définition
L'histoire du mot " pornographie " ne fournit pas beaucoup d'indications. Restif de La Bretonne le forge, sous la forme adjectivale, en 1769, et il faudra attendre 1842 pour qu'il apparaisse comme substantif. L [...]
to top https://fr.wikipedia.org/wiki/Pornographie
Gorge profonde, 1970. La révolution pornographique et le début de « l'Âge d'Or » du genre.
La pornographie est la « représentation complaisante – à caractère sexuel – de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique » , cette représentation explicite d'actes sexuels finalisés ayant pour but de susciter de l'excitation sexuelle.
Quand la religion lue au 1er degré du terme, au pied de la lettre, a pour but, elle, de l'anihiler.
Le terme se confond aujourd'hui avec sa perception à travers le prisme des films pornographiques : soit d'une représentation d'actes sexuels ayant pour objectif d'exciter sexuellement le spectateur.
Ainsi, l'actrice X française Tiffany Hopkins la définit comme « avant tout un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation * ».
Une immense industrie de consommation de la pornographie est apparue grâce à l'utilisation des cassettes vidéos, des DVD, puis d'Internet.
La pornographie amateur est également devenue très populaire et se distribue gratuitement via internet.
Maintenant en cherchant dans le dessin au trait ! Vous n'avez qu'a constater par vous-même la " richesse " dans le domaine... À pleurer.
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* Néanmoins, on parle parfois de masturbation intellectuelle, lorsqu'un artiste par exemple, est en admiration devant ses propres œuvres, lorsque quelqu'un aime à s'écouter parler, rabachant un même discours sans fin.
Ethymologie
L'étymologie du mot « masturbation » rappelle l'ancienne condamnation morale de cette pratique. « Le mot « masturbation » a été formé pour la première fois dans la langue française par Montaigne sous la forme « manustupration » dans l'Apologie de Raimond Sebond, 12e chapitre du deuxième livre des Essais. […]
Le mot va coexister pendant plus d'un siècle sous deux formes concurrentes : manustupration et masturbation. Le premier terme, « manustupration », vient de manus, « la main », et stupratio, « l'action de souiller ». La manustupration serait alors le fait de se souiller par une action de la main, ou encore de se donner du stupre, plaisir honteux, par la main. Le second terme, « masturbation », vient du latin masturbatio et peut-être du grec mastropeuein, « prostituer ». »
Et le serpent se mord la queue... Moi, le poulpe, je n'ai d'envies que de t'embrasser, te donner milles raisons de plaisirs et de nos six lèvres aller se mordre et haleter.
Phantasmas, esp. fantômes....